Encore appelée maladie de Hansen, la lèpre est une maladie infectieuse chronique due au bacille Mycobacterium leprae. Elle touche certaines parties clés du corps humain. Hormis le fait qu’elle se manifeste à travers des symptômes typiques, il existe des éléments particuliers pour la diagnostiquer.
Les symptômes typiques de la lèpre
Les symptômes qui permettent de considérer une maladie comme de la lèpre sont nombreux et de divers ordres et surtout, ils peuvent apparaître au bout de 20 ans. Cependant, typiquement et de façon ramassée, il s’agit des symptômes tels que :
- les lésions cutanées non spécifiques pouvant se précéder de sensations de picotements ;
- l’anesthésie (ni de douleur ni de chaleur) que présente le patient au niveau de ces lésions cutanées.
Ces lésions lorsqu’elles sont traitées se réparent en 2 ans au plus, et le patient est guéri de sa lèpre symptome. Dans le cas contraire, la maladie évolue différemment selon la résistance du malade vers la lèpre tuberculoïde non contagieuse, ou celle lépromateuse contagieuse.
Le premier type de lèpre n’a pas de symptômes généraux. Juste que les nerfs les plus touchés sont le cubital, le sciatique poplité externe, le médian, le facial et autres. Hormis cela, les troubles moteurs sont plus tardifs et les troubles trophiques sont possibles.
Quant à la seconde, c’est-à-dire la lèpre lépromateuse contagieuse, les signes généraux sont importants. Ici, les lésions cutanées sont les « lépromes » et les atteintes neurologiques sont des névrites hypertrophiques et douloureuses.
De plus, les atteintes viscérales sont nombreuses, mais asymptomatiques, et le cartilage et les os peuvent être atteints. Aussi, la rhinite lépreuse est-elle évocatrice avec jetage purulent et hémorragique. C’est sans oublier que la cloison nasale peut s’effondrer et l’atteinte des muqueuses peut s’avérer constante.
Les éléments de diagnostic de la lèpre
De manière pratique, le diagnostic de la lèpre repose sur la présence d’un signe précis (ou de plusieurs à la fois). Soit c’est du nerf périphérique épais avec perte de sensation et/ou faiblesse des muscles fournis par ledit nerf, soit c’est de la perte définitive de sensation dans un patch cutané rougeâtre qu’il va s’agir.
Outre ces 2 éléments, il faut également indiquer la présence de bacilles acidorésistants dans un frottis cutané.
Parlant de frottis cutané, il faut indiquer qu’il nécessite une expertise technique pour le prélèvement, la fixation, la coloration, ainsi que la lecture des conclusions obtenues. En outre, lorsqu’il est positif, tout frottis cutané est classé MB. Autrement dit, il est classé de manière indépendante de l’atteinte nerveuse et/ou du nombre de patchs.
Par ailleurs, les stades cliniques avancés et les formes sans gravité de la lèpre se révèlent comme le diagnostic le plus difficile à réaliser.
En effet, les tests de flux latéral et ELISA accusent tous une faible précision pour la lèpre PB. Et bien que les tests basés sur la PCR présentent une spécificité supérieure à celle des tests précédemment indiqués, ils ne seraient point faciles à réaliser.
D’ailleurs, les tests PCR manquent de standardisation. En d’autres termes, aucun test PCR n’est actuellement disponible dans le commerce, et cela voudra dire que ces tests nécessitent une expertise de laboratoire.